Biographie


Artiste en arts visuels, Fanny H-Levy a présenté sa recherche en dessin actuel au cours d’expositions solos et collectives, en France et principalement au Québec. Titulaire d’une maîtrise d’arts plastiques-design-médias numériques à Paris-Sorbonne (2006), elle obtient en 2020 une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval ainsi que plusieurs prix de reconnaissance (FAAAD, Prix Oscar Mercure du centre d’artistes Regart).


Sa recherche s’intéresse à l’unicité de l’être humain et au pouvoir de l’action, vitale, au sens où l’entend Hannah Arendt dans la Condition humaine de l’homme moderne[1]. Dans la pratique de H-Levy c’est le processus du dessin qui est en particulier envisagé comme un moyen d’apparaitre, de mettre en liens et de créer un espace public.


Fanny H-Levy est ainsi à l’origine de créations polymorphes, de médiation culturelle (2016, 2017, 2020) et depuis 2018, de dispositifs de dessin participatif tels que Traces, nos visages présentés dans différents contextes à Montréal et Québec. Sa pratique volontairement simple et à échelle locale, s’infiltre en tant qu’actions micropolitiques dans l’espace public et le milieu communautaire.


Ses autres contributions artistiques sont l’accompagnement artistique dans le milieu de la santé mentale (depuis 2014), la direction artistique et la réalisation de films sur l’art. En 2019, elle réalise conjointement avec l’artiste-anthropologue Francine Saillant la série de films courts Créateurs de liens diffusée au MNBAQ, à la Maison pour la danse, au cinéma Cartier, sur La Fabrique culturelle. En 2021, les deux réalisatrices collaborent de nouveau au film Apparaître dans lequel l’action de l’art sur le mieux-être est centrale (sortie officielle en septembre 2021).


[1] Arendt, H. (1994). Condition de l’homme moderne, Calmann-Lévy, coll. « Pocket ».


 


 


Recherche artistique


Mes créations sont polyformes, se déployant dans des actions de dessins, d’installations, de cocréations avec la communauté et par le biais de dispositifs de dessin participatif. Cet intérêt pour le dessin comme marquage à la fois singulier et universel, est une manière de résister à la tentation d’inertie et d’effacement.

J’y cultive l’insignifiant, renoue avec la lenteur, l’indicible, l’émerveillement de la trace, le confinement de l’atelier. C’est de là que naît le désir profond d’en sortir et d’aller vers. L’action du dessin est dans ma pratique une manière d’entrer en lien.

Ma recherche conceptuelle s’appuie sur des préoccupations d’ordre social, anthropologique, éthique, je m’intéresse depuis toujours à la condition humaine. Comment l’individu est-il marqué par son histoire et par son territoire physique ou social? Comment faire état de ce qui le traverse, l’habite et est généré par lui, dans son unicité?

À l’atelier, la recherche prend forme par l’acte de tracer des lignes répétées. La ligne connecte, relie, crée des surfaces, rend l’action visible, elle est simultanément voyage et amarrage. Je définis au préalable le mode opératoire du traçage puis adopte une technique d’inattention, proche d’une pratique de la trace sismographique que Michaud décrit à propos du dessin de Joseph Beuys1


Ma recherche est phénoménologique, s’inscrit dans un processus de création et non dans une finalité. Ma pratique se définit par l’action de dessiner, de dessiner avec et de faire dessiner. Des actions micro politiques qui sondent le dedans et le dehors de l’être au monde.


Dans la communauté, la recherche prend forme en créant des espaces et des situations de rencontre, d’intimité, d’interaction. Tentatives d’agir en tant que perturbateur social2.


1« La ligne est un conducteur : de son oscillation tremblée surgissent des figures réflexes […] la trace d’une secousse renvoyant à une morphologie souterraine dont elles tiennent leur pouvoir fantomatique et leur force hallucinatoire ».

Michaud P-A. (2005). Catalogue. Dans P-A. Michaud (dir.), Comme le rêve le dessin (p.48). Paris, France : Éditions du Centre Pompidou / Éditions du Louvre.


2 Lamoureux, E. (2009). Art et politique, nouvelles formes d’engagement artistique au Québec. Montréal, Canada : Écosociété


Événements


/Expositions solo


2020 – Figures sans visage, de présences et d’absences, centre d’artiste Regart, Levis


2019 – Figures sans visage, exposition de fin de maitrise, parcours galerie Sherpa – École des arts visuels, Québec


2016Corps étranger (nouvelle série), Le 9 et demi, Montréal


2015Corps étranger, galerie bibliothèque Aliette-Marchand, Québec


2015À travers (mon) corps étranger, galerie Sherpa, Québec


2015Corps étranger, galerie bibliothèque Gabrielle Roy, Québec


2011 Au bout du fil | 150 dessins, Le cercle, Québec


2010Sans titre, La cuisine, Québec


2007Vanités, galerie Le passage, Paris


2002Androgyne, bâtiment entier Université Sorbonne, Paris


/Expositions collectives


2019 – Patchwork, galerie L’Articho, Québec


2019 – EXO mars dans le cadre de la Manif d’art 9, Le réacteur, Québec


2018Peinture fraîche / Nouvelles construction, Art mûr, Montréal


2018 – Mars de la maîtrise, Le RAB, Québec


2017 Coming soon, Le RAB, Québec


2017 Rêve Diurne, galerie Sherpa et Musée de la civilisation dans le cadre de l’exposition Cerveau à la folie ( termine en mai 2018), Québec


2017 – Être de passage, galerie Vincent et moi et corridors adjacents, Québec


2016Art papier, galerie L’Articho, Québec


2015L’Articho fait son show, galerie L’Articho, Québec

2015Des liens 100 visages, galerie Sherpa, Québec

2014Les beautés du féminisme, bibliothèque g. de l’Univ. Laval, Québec

2014Les fond de tiroirs, galerie Sherpa, Québec

2011Encan  CKRL, L’Ampli, Québec

201036 X 36, galerie Tzara, Québec

2009Connards du siècle, galerie l’Aspirine, Montréal

2006Collectif pour AIDES, galerie Yvon Lambert, Paris

2003Projet in situ I, Loft privé, Paris


Médias


/ Entrevues radiophoniques


11 mars 2020, radio CKRL, entrevue avec Gentiane La France, émission des arts visuels L’Aérospatial


14 fév. 2020, radio CHYZ, entrevue avec Émilie Rioux, émission Chéri(e) j’arrive


20 nov. 2019, radio CKRL, entrevue avec  Marie-Claude Drolet, émission des arts visuels L’Aérospatial


19 nov. 2019, radio CHYZ, entrevue avec Florence Gariépy, À l’aube de vos Empires


27 oct. 2015, radio CKRL, entrevue avec Audrey Careau pour l’exposition À travers (mon) corps étranger, émission des arts visuels L’Aérospatial : Podcast de l’émission


28 sept. 2011, radio CHYZ, entrevue avec Émilie Rioux, émission Chéri(e) j’arrive


27 sept. 2011, radio CKRL, entrevue avec Julie Gagné, émission des arts visuels L’Aérospatiale : Podcast de l’émission


/ Presse écrite


1er mars 2020, Josianne Desloges, Fanny H-Levy à Regart : les sommeils nécessaires, Journal Le Soleil, p. M25 (lien)


14 nov. 2019, Suzie Genest, Figures sans visage : sur les traces de l’humain, MonSaintRoch.com, (lien) 


9 sept. 2019, Amélie Légaré, L’Articho célèbre ses 5 ans en force, MonSaintRoch.com, (lien)


Volume 24, numéro 45 du 5 au 18 nov. 2015, Catherine Genest, Le circuit des galeries, Voir, p 8-9


Numéro d’oct. 2015, Gilles Simard, Nous c’est la vie: une belle aventure d’écriture, Droit de parole, p.6


18 oct. 2015, Sandra Godin, Transparence et lumière à la galerie Sherpa, Le Journal de Québec, p D2


30 mai 2015, Josianne Desloges, Fins déracinements, Journal Le Soleil, p.A13


29 oct. 2011, Josianne Desloges, Le Cercle 4.0. Journal Le Soleil, p. A39 / suite de l’article avec visuel de l’Exposition Au bout du fil p. A40


24 oct. 2009, Nadia Ross, Jeter l’encre, Journal Le Soleil, p.A32


3 nov. 2009, C.L., Réinventer l’encre et le papier, Journal Impact Campus.